Sexisme dans l’industrie du jeu vidéo

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Sexisme dans l’industrie du jeu vidéo

Bien qu’aujourd’hui le monde du jeu vidéo se concentre principalement sur un public masculin pour des raisons marketing, cela n’a pas toujours été le cas. Isabelle Collet, chercheuse à l’Université de Genève sur les questions de genre dans la technologie, s’exprime à ce sujet dans l’article « Jeux vidéo : la fin d’un « boys’ club » ? ». Elle souligne par exemple que les premiers jeux vidéo tels que Tétris étaient tout à fait destiné à un public mixte.

C’est par après, dans les années 80, que les industries du jeu vidéo ont estimé que le public masculin (blanc et hétéro) était plus prompt à investir de l’argent dans les consoles. Ils ont alors principalement construit leur stratégie marketing sur un public principalement masculin, laissant peu à peu tomber les jeux vidéo à destination des filles. Une culture virile a pris sa place dans le secteur, avec des personnages masculins très musclés, des femmes sexualisées, des gros pistolets et des voitures.

Au même titre que pour l’informatique, les femmes sont également peu présentes dans les industries du jeu vidéo. Et pour cause, dans ce milieu principalement masculin, les femmes subissent du harcèlement sexuel ainsi qu’un manque de considération de la part de leurs collègues.

Vous connaissez sans doute Ubissoft et Blizzard, deux grosses boites de création de jeux vidéo, respectivement créateurs de Just Dance et Call of Duty, par exemple. Ces deux géants sont montrés du doigts concernant l’environnement de travail toxique qui discrimine et harcèle les femmes travaillant chez eux.

Il y a peu, de nombreux témoignages de harcèlements sexuels dans le monde du jeu vidéo ont surgis sur internet, notamment sur Twitter par le biais du #metoo. On y retrouve notamment des témoignages visant l’entreprise française Ubisoft, accusée d’harcèlement sexiste et de discrimination.

Après deux années d’enquête réalisée par une agence étatique chargée de la lutte dans la discrimination dans l’emploi, Blizzard Entertainment est poursuivi pour une culture de « harcèlement sexuel constant » ainsi que de discriminations basées sur le genre. L’article « Activision Blizzard accusé de discrimination et harcèlement : la fois de trop pour le secteur du jeu vidéo ? » expose des témoignages d’employées ayant été victimes d’attouchements, de viols, de blagues sexistes ou encore de discrimination auprès des femmes enceintes.

Ces comportements sexistes graves ne font qu’aggraver la problématique du tuyau percé : il y a peu de femmes présentes dans les métiers de l’informatique, et celles qui y entrent n’y restent pas longtemps. Chez Interface3.Namur, nous sommes conscients de ces problèmes et nous mettons tout en œuvre pour sensibiliser notre public à l’inclusion et à la mixité dans le numérique. Il y a encore du chemin à faire, mais nous continuons à dégenrer les métiers de l’informatique pour qu’ils soient totalement inclusifs dans le futur.

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