LinkedIn combat le sexisme de son IA, par une nouvelle IA
LinkedIn est un réseau social destiné aux relations professionnelles et commerciales sur lequel des entreprises et des particuliers ou indépendants peuvent, entre autres, recruter de nouveaux employés.
Comme vous le savez, les femmes et les hommes n’utilisent pas internet et les réseaux sociaux de la même façon, ces différences d’usage peuvent se répercuter sur les intelligences artificielles et ainsi causer des inégalités sexistes, nous en avions déjà parlé dans notre article « Algorithmes sexistes dans le streaming musical ».
Comme l’explique Siècle Digital dans son article sur le sujet, les intelligences artificielles de LinkedIn n’ont pas échappé à ce problème et se sont vues favoriser les candidatures des hommes au détriment de celles de femmes.
Concrètement, comment ça se passe ?
Initialement, les algorithmes de LinkedIn ont été pensés pour éviter les discriminations, pour ce faire, ils ne prenaient pas en compte l’âge, le sexe, ni les origines des personnes. Malgré tout, l’IA peut détecter les habitudes comportementales des différents groupes de personnes. Il s’avère que les femmes et les hommes agissent différemment face à une offre d’emploi en ligne.
En effet, si les femmes vont avoir tendance à répondre à des offres d’emplois qui sont à la hauteur de leurs compétences, les hommes sont plus susceptibles de postuler à en emploi qui nécessite une expérience professionnelle plus importante. L’ancien vice-président de la gestion de produit chez LinkedIn parle des conséquences de la prise en compte de ces comportements, en expliquant que l’algorithme risque de proposer des emplois plus qualifiés à un certain groupe de personnes, et pas à un autre, alors qu’ils auraient les mêmes compétences.
En bref, les femmes et les hommes n’auraient pas les mêmes opportunités face aux offres d’emplois proposées par LinkedIn.
Conscient de ce problème, LinkedIn a conçu une nouvelle IA qui collabore avec la première : quand la première IA recommande un emploi à un candidat, la seconde s’occupe de la répartition uniforme de cette offre entre des utilisateurs en fonction de leur sexe.