Et si les stéréotypes de l’informatique ne freinaient pas que les femmes ?
Dans notre culture, les personnes travaillant ou étant doué.e.s en informatique sont souvent imaginées comme étant peu soucieuses de leur apparence, surdouées et ayant des difficultés d’interactions sociale. Ces stéréotypes sont en parties liés à l’image des informaticien.ne.s relayée par les séries ou les films, par exemple, Lisbeth Salander l’héroïne de Milenium ou encore Elliot Alderson de la série Mr Robot. Ensuite, la programmation est présentée comme quelques choses de complexe et peu accessible, comme le dit le professeur Brett Becker : « Les personnages hollywoodiens renforcent cette image de la programmation informatique comme capacité surnaturelle avec le stéréotype du pirate informatique qui fixe des écrans sur lesquels défilent des chiffres binaires ».
Ces images hyper-stéréotypées ne seraient-elles pas un frein pour tous ? On lit souvent que l’informatique est une discipline d’hommes, mais s’adresse-t-elle à tous les hommes ?
Si l’on regarde les qualités attribuées au genre masculin : énergie, indépendance, logique, ambition, compétition, capacité d’adaptation …Dans la culture, les personnages intéressés par l’informatique ne correspondent pas à ce modèle de masculinité. Il est certain qu’ils correspondent encore moins aux modèles féminins dont les qualités sont affection, gaité, compassion, bienveillance, douceur…
En cherchant un peu, on peut lire que les compétences nécessaires pour être un.e bon.ne développeur.euse ou hackeur.euse sont la patience, la curiosité, la persévérance, la créativité, la sociabilité… qui sont finalement des qualités non-genrées.
Alors cette culture geek n’empêche-t-elle pas simplement toute personne créative, motivées d’entrer dans l’informatique et empêche cet univers de devenir plus inclusif ? Est-ce que, finalement, l’informatique, selon les stéréotypes, ne s’adresserait pas à certaines catégories de personnes ?
Chez Interface3.Namur nous travaillons à déconstruire ces stéréotypes lors de nos activités de sensibilisation. Nous pensons que de cette façon, nous pourrons rendre compte de la légitimité de chacun.e à s’épanouir dans l’informatique.