Genre et métavers
Avec le changement du groupe Facebook en Meta, Mark Zuckerberg veut mettre en avant la nouvelle ligne directrice de sa société, à savoir le metaverse (ou métavers en français, compression de méta et de univers), c’est-à-dire un monde virtuel fictif en 3 dimensions avec des espaces personnels et des espaces professionnels auxquels nous accéderions via des casques de réalité virtuelle.
Nous serons représentés dans ce monde à travers un avatar, avec lequel nous pourrons par exemple participer à des concerts en ligne (comme cela s’est déjà fait sur le jeu Fortnite de la société Epic Games).
Ce nouvel univers amène la question toujours épineuse de la représentation de chacun et chacune dans ces mondes. Il y a, par exemple, un risque d’arriver dans un monde « formalisé » où tout le monde aurait la taille « parfaite » de la poupée Barbie ou le torse irréprochable de son pendant Ken; ce qui ne constitue pas en une avancée en terme de diversité. Dans les jeux vidéo, on remarque également que les avatars de femmes sont régulièrement joués par des hommes et délaissés par les femmes pour, entre-autre, ne pas être cyberharcelées. Donc, même si de prime abord, la possibilité de choisir qui ou ce que l’on est et sous quelle « forme » peut sembler promouvoir la diversité, l’inclusion et le fait d’être en accord avec l’image que l’on donne de soi, les dérives sont possibles et sont à surveiller. Par exemple, nous pourrions être confrontés à une forme de « blackface » qui renforce les stéréotypes liés à une catégorie de la population car « porté » par une personne n’ayant pas cette identité.
Dans l’article en ligne du magazine Vogue Business paru le 28 septembre 2021, la représentation par rapport au genre et à la race est discutée. Cette thématique est abordée sous l’angle des grandes marques qui ont un intérêt tout particulier à être présentes sur ces mondes virtuels et l’attention est attirée sur les questions qu’elles doivent se poser quant à leur image.
Les marques créent également leurs propres influenceurs et influenceuses numériques pour pouvoir contrôler l’ensemble de l’image montrée. Cela sera encore plus facile dans le métavers où nous serons en présence d’influenceur.euses sous forme d’avatars totalement créés et programmés.
Chez Interface3.Namur, nous ne voulons pas alarmer inutilement. Nous souhaitons informer et nous pensons que c’est en ayant une grande diversité de personnes au niveau des services de développement informatique, des services marketings et à tous les niveaux de la création d’un produit qu’on peut éviter le renforcement de stéréotypes excluants.