Gaming et chasse aux sorcières
Ce 1er février, nous vous parlions de « la masculinité dans le domaine du jeu vidéo », de ses représentations et de l’objectification de la femme, entretenant la reproduction des stéréotypes de genre. Mais, au-delà des stratégies marketing, dictées par une « logique » économique toujours plus vorace et avide de bénéfice, n’oublions pas que c’est avant tout un loisir et un plaisir. Et qu’il devrait l’être pour tout le monde. Pourtant, pour les personnes identifiées comme « femmes » dans le jeu, cela prend parfois des allures de chasse aux sorcières…C’est sur ces constatations que le collectif Witch Gamez, soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles, a vu le jour le 2 novembre 2021 : « Un site internet qui vise à lutter contre le sexisme dans les jeux vidéo ».
Son objectif : lutter contre les comportements sexistes qui rongent nos espaces vidéoludiques, à travers :
- La SENSIBILISATION au sexisme dans la pratique du jeu vidéo ;
- Le renforcement du POUVOIR D’ACTION COLLECTIF ;
- La création de SOLIDARITÉS entre joueuses, collectifs et initiatives ; travaillant à promouvoir la place des femmes dans le monde du jeu vidéo.
Vous y trouverez également des explications du phénomène, de nombreux liens vers des articles et des initiatives qui font bouger les choses. Vous pourrez même partager vos expériences et participer à la « récolte de Hauts Faits personnels ! » En effet, le site se veut être une plateforme de soutien et de partage, pour que les joueuses et streameuses ne se sentent pas seules face à ces situations trop fréquentes.
Car, il est important de ne pas minimiser « les faits ». En effet, si l’on pourrait qualifier le jeu vidéo comme un passe-temps, un « hobby », il n’en reste pas moins « le premier média cybernétique de masse » d’après la revue Hermès.
Rajoutons à cela que la moitié des joueurs sont des joueuses et il n’en faut pas plus pour évaluer la portée du problème.
Nous ne le répèterons jamais assez chez Interface3.Namur, ces comportements sont graves et néfastes à tous les niveaux, ils ruinent la confiance, l’estime de soi et sont un frein à l’inclusion, à la mixité tout en nous privant, peut-être, surement, des futur·e·s talents du numérique de demain.
Alors, n’hésitez pas à partager cette initiative, pas seulement vers les gameuses, mais aussi auprès des gamers, pour les conscientiser à l’existence de ce genre d’harcèlement. Nous invitons donc fortement les joueurs masculins à lire les « hauts faits » afin qu’ils puissent se rendre compte que ces éléments sont banalisés comme est banalisé le harcèlement de rue.